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Les évolutions démographiques...

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Message par Sid Mer 27 Fév - 11:57

Les évolutions démographiques, le cas de l'immigration en France.


Nous verrons à travers ces divers documents quels rapports entretiennent les Français, par le biais syndical ou patronal au sujet de l'immigration à l'entre-deux-guerres ?


I. Les années 1920, et les premières crises.
1. Les avocats de l'immigration
2. La nouvelle organisation structurelle de l'immigration
3. Les crises

II. La crise des années 1930.
1. Le chômage et la crise économique.
2. La poussée xénophobe
3. Les mesures de protection nationale

III. La question de l'immigration politique.
1. La fuite des régimes dictatoriaux
2. Les scandales et la théorie du complot
3. La question espagnole

Bibliographie :

Manuels et ouvrages généraux:
Jean Charles ASSELAIN, Histoire économique du XX siècle : La montée de l’État 1914-1939, PNSP-Dalloz, 1995.


Ouvrages:
Gérard NOIRIEL, Population, immigration et identité nationale en France XIX-XX siècle, Hachette, Paris, 1992.

Vincent VIET, La France immigrée : construction d’une politique 1914-1997, Fayard, Paris, 1998.

Yves LEQUIN, Histoire des étrangers et de l’immigration en France, Larousse, Madrid, 2006.

M. AMAR et P.MILZA, L’immigration en France au XX siècle, Armand Collin, Paris, 1990

Ralph SCHOR, Histoire de la société française au XX siècle, Berlin, 2004
Histoire de l’immigration en France de la fin du XIX à nos jours, A. Collin, Paris, 1996.
L’opinion française et les étrangers en France 1919-1939, publication de la Sorbonne, Paris, 1985

Pierre SALY, Industrialisation et sociétés en Europe occidentale, Paris, 1997.

Ouvrages spécialisés:
P. MILZA et D. PESCHANSKY, Italiens et espagnols en France 1938-1946, Colloque international, Paris, 1991.

J. PONTY, Polonais méconnus : histoire des travailleurs immigrés en France dans l’entre-deux-guerres, Publication de la Sorbonne, Paris, 1988.

Sources:
www.histoire-immigration.fr (Cité internationale de l’Histoire de l’immigration/ Palais de la Porte Dorée, Paris)



Phénomène ancien puisque le terme apparaît dès 1888, l'immigration devient phénomène massif après la Première GM. Les étrangers en France sont 1 160 000 en 1911, 1 500 000 en 1921 et 2 890 000 en 1931. La reconstruction, le développement de l'industrie lourde, l'application de la loi de 8h, le malthusianisme (restriction des naissances) diffusé depuis la Révolution et la mortalité due à la guerre explique le recours à la main d'ouvre immigrée. Cependant le cas de l'immigration en France diffère de celui des autres pays européens, en effet, elle n'a jamais eu une fonction directe de peuplement, la « grève des ventres » se poursuit jusqu'à la Seconde GM et cela pour les mêmes raisons qu'auparavant, c'est-à-dire l'absence de rupture sociale provoquée par l'industrialisation. Jusqu'en 1946, l'exode rural reste faible et régulier et la progression de la population de 1911 à 1946 reste du même ordre qu'au XIXeme siècle. De plus, les questions migratoires ne deviennent un domaine public qu'à partir du premier conflit mondial, lorsqu’elles se sont rattachées à une politique de la main d'ouvre pour combler les vides causés par la mobilisation par la création de services particuliers chargés d'introduirent en France des travailleurs coloniaux et étrangers. Car en effet, même si la guerre est « gagnée », le bilan est pour le moins catastrophique, 1 400 000 morts pour la France, soit une perte de plus de 10% de la population active masculine, plus de neuf millions de personnes ont étés tués directement par la guerre, plus de quatre millions de blessés et plus d'un million sont désormais invalides permanents. La natalité à chutée durant cette guerre du fait de l'absence des hommes, et les classes creusent seront inévitables vers 1933. Le Nord et l'Est du pays sont ravagés, l'économie est totalement désorganisée et demande à entre reconvertit après avoir été toute entière tournée vers l'effort de guerre, les campagnes se désertifient et une bonne partie des terres cultivées avant le conflit ne pourront pas servir pendant plusieurs années. Les seuls bras français ne suffiront jamais à rétablir rapidement l'économie, et le pays, il va falloir faire appel aux étrangers.

6 docs de nature très différente :
1- tableaux statistiques titrés immigration et industrialisation : l'exemple de la France tiré de l'ouvrage de Pierre Saly, Industrialisation et sociétés en Europe occidentale.
--> indique le nombre d'immigrants en milliers travaillant dans les différents secteurs de l'industrie française.

2,3,4- Sont tous tirés de l'ouvrage de Ralph Schor, Histoire de l'immigration en France de la fin du XIXeme à nos jours.
2 : Réaction patronale face à la répression de l'ordre publique en 1924. Le Comité des Forges est un organisme de défense des immigrés professionnels dans les gdes industries sidérurgiques. Psdt : Fogis de Wendel.
3 : Loi du 10 août 1932, parue dans le Journal Officiel au moment de la crise économique des années 1930.
4 : Extrait de La lie de la terre de Arthur Koestler, lui même interné dans le camps du Vernet en 1939 qui accueille alors de nombreux réfugiés espagnols.

5- Extrait d'un rapport de Maurin, secrétaire du bureau de la MOI à la CGTU, sous forme dialogué entre un membre de la CGT et un militant de la CGTU. Ce texte expose alors la division au sujet de l’immigration entre la CGT représenté par Charles et la CGTU (Pierre) favorable à l’immigration revendiquant la lutte de tous les prolétaires de toutes origines contre le capitalisme qu’il juge responsable de la crise.

6- Lettre au Président du Conseil de Léon Jouhaux, alors secrétaire général de la CGT de 1909 à 1947, paru dans la Voix du Peuple en Mars 1935, journal de publication hebdomadaire de la CGT créé en 1900. Il présente une nouvelle politique d’immigration qui répond aux trois objectifs défendus par la CGT : défense des travailleurs Français, satisfaire aux nécessités de l’économie nationale, assurer le droit d’asile politique à quiconque la demande.

Nous verrons à travers ces divers documents quels rapports entretiennent les Français, par le biais syndical ou patronal au sujet de l'immigration à l'entre-deux-guerres ?

Nous verrons donc dans une première partie les années 20 et les premières crises, puis les crises des années 30 et enfin la question de l’immigration politique.


I. Les années 1920, et les premières crises.
1. Les avocats de l'immigration

à Doc 1 : pic en 1924
A l'après guerre, il faut reconstruire et l'économie, et le pays, tout deux désastreux. Mais le manque de main d’œuvre nationale contraint les économistes et le patronat à l'appelle d'une immigration massive et rapide. De plus, la journée de 8h de travail hebdomadaires votée le 23 avril 1919 réduit, ou du moins freine fortement la mobilisation pour la reconstruction.

Document 6 : « Sans vouloir critiquer…[…] de cette main-d’œuvre en soit plus le monopole de groupement d’intérêts particuliers… »

En effet, dans les premiers temps, l'organisation administrative de l'immigration se fait en ordre dispersé : le Service de la main-d’œuvre étrangère (SMOE), entreprit d'acheminer, aux termes d'accord internationaux, des travailleurs italiens, grecs, portugais et espagnols et au Ministère de l'Agriculture, le Service de la main-d’œuvre agricole (SMOA). Outre ces deux ministères, le ministère de l'Intérieur est chargé de la surveillance des étrangers sur le territoire ainsi qua la délivrance de leur carte d'identité, le ministère de la justice s'occupe des naturalisations, le ministère des Affaires étrangères s’occupe, quant à lui, des négociations d’accords internationaux et encadre les missions françaises de recrutement à l’étranger.
C'est pourquoi dès 1919 l'État engage des accords de travail avec la Pologne, l'Italie et la Tchécoslovaquie, mais sans encadrement, ni contrôle, ces traités assurent tout juste aux travailleurs étrangers une égalité de salaire et de droit avec les Français.

Pour répondre aux besoins, et accélérer le mouvement, des centres de recrutement sont créés par les diverses associations patronales agricoles et industrielles comme la Société Générale de l'Immigration (SGI) en 1924, recrutant en masse à l'étranger, près des usines, dans les campagnes, à la sortie des églises, placardant des affiches où l'on fait une présentation admirable de la France appelant les travailleurs. Les candidats sont choisis, vaccinés contre la variole puis transportés en France (à leurs frais) où ils reçoivent papiers et permis de travail. Ces organisations recrutent ainsi des travailleurs en Pologne, en Italie, en Tchécoslovaquie, en Arménie, et dans toute l'Europe. Si la SGI reçoit l'appui du gouvernement pour ses missions à l'étranger, les ministères du Travail et celui de l'Agriculture se réservent un droit d'intervention dans son fonctionnement par des mesures de contrôle spécifiques, dont le caractère contraignant est tempéré par la nécessité de favoriser la reconstruction et l'expansion économique.

Le fait est que les Français refusent de plus en plus les travaux pénibles, ou les métiers les éloignant de leur famille, à cela s'ajoute le manque de spécialiste, les Français font de plus en plus d'études d'où l'entrée de plus en plus tardive dans la vie active.

A gauche, l'immigration semble justifié, à l'extrême-gauche, les positions changent après la création de la SGI. Non pas contre les immigrés, mais bien contre l'immigration telle qu'elle est. C'est avant tout le combat contre le patronat qui dirige les arguments : les étrangers connaissent mal le français et s'engagent sans connaître réellement les règlements et conditions de travail. Craignant d'être renvoyés, voir expulsés, ils n'osent pas se plaindre des salaires et évitent le militantisme syndical. De plus, il leur faut un certificat patronal pour obtenir une carte d'identité, ce qui les poussent à accepter des carrières sans avancements et des mises à l'essai indéfinies. Pour l'extrême-gauche donc, l'immigration apparaît comme un moyen pour le patronat de briser le syndicalisme et de faire baisser la pression sociale, bien réelle, aux regards de la manifestation de mai 1920 regroupant un million et demi de grévistes.

Pour une bonne partie du patronat, l'immigration n'est qu'un épisode, une parenthèse. Le document 2 : Il est inutile de souligner l'importance de ce préjudice. Cela n'est utile qu'à éviter la déchéance de la nation et à maintenir sa potentielle puissance. C'est un gage de sécurité, non seulement du point de vue de la reconstruction qui doit être relativement rapide, et peu coûteuse, l'embauche d'ouvriers immigrés ne requierant pas de coût de formation, mais également dans le domaine militaire, en effet une population nombreuse dissuade dans l'absolu toute tentative d'attaque. De plus, la présence étrangère limite également le travail des femmes qui peuvent ainsi se consacrer à la restauration d'une natalité en chute depuis le début du XIXeme. Une natalité qui doit être augmenté, appuyée par des lois contre la propagande anti-natalité et la vente de contraceptifs.

C'est ainsi que les immigrés jouent un rôle économique indéniable à l'entre-deux-guerres. Ils permettent de relever les ruines, de faire d'énormes progrès dans les houillères et assurent pour une bonne part la survie de l'agriculture. Ainsi pour Ralph Schor, « si l'afflux d'étrangers découlait d'une ancienne déficience démographique, aggravée par la Grand Guerre, ce fut au prix d'une immigration que les taches les plus ingrates furent accomplies, que la production se maintint, et que le chiffre des naissances parut peu déficient. »

Il est vrai qu'avant l'appel aux étrangers, la situation économique française était plutôt désastreuse et n’en paraissait ne pas pouvoir aller en s'améliorant. Il fallait favoriser massivement la venue d'étrangers, mais lesquels ?
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Message par Sid Mer 27 Fév - 11:58

2. La nouvelle organisation structurelle de l'immigration.

La plupart des partis politiques sont donc favorables à l'immigration et à l'introduction massive et organisée de travailleurs étrangers en France. Reste qu'il faut les choisir. Plusieurs critères vont alors rentrer en ligne de compte, dont les plus important, les critères ethniques et raciaux. C'est l'époque des théories se voulant scientifiques, des grandes études sur les peuples et les races, issues des découvertes de Darwin.

A la suite de calculs improbables, certains docteurs déduisent des possibilités d'associations entre certains peuples, pour ne pas déprécier le sang français et pour éviter les mauvais mélanges. Ces études n'ont rien de nouveau, tout ce qui est vaguement africain ou asiatique n'est pas accepté.
Car la démographie, même secondaire, est une question qui se pose. On fait venir des étrangers pour la main d'ouvre principalement, mais aussi car on manque de Français, c'est ainsi que l'on demande la venue de « races particulièrement prolifiques », que la France face appel « aux bons étrangers pour qu'ils viennent y faire souche et grossir ainsi la masse nationale ». La loi de 1927 sur la naturalisation est d’ailleurs à l’origine d’un Code de la nationalité, elle assouplit encore les modalités de naturalisation en abaissant la résidence préalable à trois ans et l‘age à 18 ans.

On prend alors bien soin de recruter avant tout des populations venues de pays ou de régions où le poids du catholicisme est fort et la méconnaissance des techniques contraceptives grande, on favorise le regroupement familial. Enfin, on recrute surtout dans les pays neutres ou alliers durant la guerre 14-18 et dans tous les domaines politiques afin d'éviter la création de noyaux militants.

Si l'État et les structures d'immigration ont leurs critères, l'opinion publique a aussi les siens. Les enquêtes réalisées dans les années 20 montrent que les français ont des préférences parmi les populations étrangères. En premier lieu, les Suisses et les Belges qui sont discrets et qui s'intègrent rapidement. Ensuite les italiens, plus sales et plus nomades. Les espagnols, inférieurs aux italiens sur le plan professionnel, dociles mais paresseux et malpropres. Le portugais travaillent mieux que les espagnols mais sont moins intelligents. Les Polonais sont de bons ouvriers, robustes, économes et courageux, mais sans initiatives, il faut toujours les surveiller, et ont leur attribut un penchant poussé pour l'alcool. Les Allemands, sans finesse, de plus ils nous ont attaqué deux fois, on connaît tous le dicton… A la base de la pyramide, les Nord-africains trop différents physiquement et géographiquement, et les asiatiques, pas mal aimés, mais crains énormément. Au final, les pensées officielles et officieuses se rejoignent : tous sauf africains et asiatiques. La France des années 20 a déjà en magasin un solide stock de préjugés, d'idées reçues et d'a priori. Rien n'ira en s'améliorant dans les années 30 secouées par les crises politiques et économiques.

Outre ce classement hiérarchique, les populations ont leur spécificité de main d'œuvre et des régions favorites. Désormais, les flux migratoires ne correspondent plus à des initiatives spontanées des émigrants mêmes, ils sont orientés, canalisés, fixés grâce aux outils administratifs nouveaux que sont les contrats de travail et les cartes d'identité, en fonction des besoins impérieux du marché du travail : les italiens dont le Sud-Est reste la première région d'accueil, se déplacent dans le Nord-Pas-de-Calais, dans l'Aquitaine, la Lorraine sidérurgique, enfin Lyon et la région parisienne. C'est surtout dans le bâtiment et l'industrie qu'on les trouve. Pour les Polonais, après une mission des Houillères en Pologne, la plupart sont affectés dans les mines (48%) du Nord de la France, le reste dans l'agriculture (13%) principalement remplaçant peu à peu les Belges. Enfin les Espagnols dans le Sud-Ouest, plus portés dans le commerce et une bonne partie des emplois saisonniers près des frontières.

3. Les crises

En suivant le document 1, on assiste à une première remise en cause de l'immigration dès 1924, cela due à une grave crise du logement et à des investissements fortement en baisse. Le franc est alors déprécié et on compte, officiellement, 265 000 chômeurs et 315 000 en 1925. De droite comme de gauche, tout autant que les syndicats, tous rejettent la faute sur les étrangers, bouc émissaires de choix. Aussi-bien à la Chambre que dans la presse, on les accuse d’entrer en concurrence avec les Français lesés et d’occuper trop de logements. Or en 1924, ils n'occupent que 0.4% des logements et 1.7% en 1927. Autre reproche, les immigrés spéculent, ils boursicotent et envahissent les marchés d'où la ruine du pays, il faudra donc, après une Ordonnance du 23 février 1924, que les étrangers obtiennent une autorisation du gouvernement pour entrer en bourse.

Pour beaucoup ce n'est pas assez, les syndicats demandent alors la limitation des entrées et le rapatriement du « surnombre », certains préfets, demandent quant à eux la préférence nationale pour l'embauche.

En réalité, le problème est simple, les étrangers acceptent des salaires plus bas que les français et font donc plus volontiers des heures supplémentaires, faisant ainsi perdre le profit des dures luttes politiques. En 1923, déjà, un algérien a été tué par des syndicalistes à Paris le croyant travailler le 1er Mai. En 1938, ce sera à Lyon qu'un Polonais sera assassiné car il n'est pas en grève.

Les années 1926-1927, l'inflation frappe de nouveau la France, les prix augmentent fortement et le franc est à nouveau déprécié. C'est ainsi que le mois de juillet 1926 voit une véritable poussée xénophobe qui s’étend en 1927 alors que le net recul économique entraîne une nouvelle augmentation du chômage : on compte alors 510 000 chômeurs. En janvier, certain de ceux-ci assomme un contremaître pour seul motif que celui-ci est Espagnol. La CGT et la SFIO demandent alors l’arrêt total et immédiat de l’immigration. Sans compter sur le Président du Conseil, Raymond Poincaré, dont la gestion catastrophique du pays est en partie à l’origine de la crise, pour donner le coup de grâce. Le 4 février, il s’exclame devant la Chambre : « Il n’est pas normal d’entretenir des travailleurs étrangers lorsque nous avons trop de travailleurs Français. Nous devons arrêter une invasion qui a été bienfaisante mais qui menace de devenir nuisible. » Invasion, le mot est lâché.

Le document 2 évoque l’autonomie des immigrés.
L’opinion publique, de son coté, craint de plus en plus que les étrangers continuent à vivre comme ils vivent dans leur pays. On ne leur demande pas d’être ce qu’ils sont, mais bien de devenir ce que les Français souhaitent qu’ils deviennent. Les immigrés les plus aisés se groupent en cercle, isolés des Français et les pauvres sont encouragés par leur pays d’origine (surtout italiens et polonais) à conserver leurs us et coutumes. Il n’est pas rare de voir les noms de rues des quartiers ouvriers changés par les étrangers en rue de Varsovie, rue de Rome, rue de Belgrade, rue de Prague etc.… Dans un rapport du 6 mars 1925, le préfet du Pas-de-Calais constate que les Tchécoslovaques et les Polonais conservent leurs habitudes nationales et installent même des débits de boisson, des charcuterie, des boucheries, des épiceries, et même des banques et des coopératives. Ils ont en plus, de nombreuses associations de théâtre, de musique et de sports ainsi que de nombreux journaux. En 1926, certaines communautés obtiennent le droit, pour les enfants, de suivre des cours dans leur langue d’origine en plus des cours de Français. L’école ne devient obligatoire pour les enfants d’immigrés qu’en 1936, sous le gouvernement du Front Populaire.

En attendant, crise et immigration conjuguées, la xénophobie montante, la chasse aux clandestins s’organise. La loi du 11 août 1926 veut ainsi mettre un terme à l’instabilité des travailleurs étrangers, qui désertent les emplois agricoles pour rejoindre l’industrie, et au débauchage d’immigrés par les employeurs qui veulent se procurer de la main-d’œuvre sans avoir à avancer les frais d’acheminement. Ce texte interdisait à quiconque d’employer un étranger non muni de carte d’identité portant la mention « travailleur », et même de l’employer, sur une période d’un an après la délivrance de la carte, dans une profession autre que celle qui y était mentionnée. Pour le moment, on encourage, et on facilite (doc 2) les départs volontaires tandis qu’une partie des chômeurs étrangers est expulsée. L’organisation mixte de l’immigration s’accompagne d’une réglementation de plus en plus stricte de l’accès des étrangers au marché du travail. En effet, au souci de fixer la main-d’œuvre étrangère dans les professions non-saturées fait écho la ferme volonté d’exercer un contrôle policier sur l’ensemble de la population étrangère. Les décrets du 30 novembre 1926 et du 20 janvier 1928 instaurent, pour tous les étrangers restants plus de deux mois en France, l’obligation d’une carte d’identité ayant valeur de titre de séjour. Ainsi se dessine une frontière administrative entre étrangers en situation régulière et étrangers sans carte d’identité en situation irrégulière.

De plus en plus, les ouvriers reprennent le slogan « La France aux français » qui fait la fierté de l’extreme-droite. Isolée, la CGTU constate que le courant xénophobe se développe rapidement chez les syndiqués, mais continue de demander une liberté totale dans l’immigration.
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Message par Sid Mer 27 Fév - 11:58

II. La crise des années 1930.
1. Le chômage et la crise économique.
Jeudi Noir Krach boursier de New York.
Les revenus de l’industrie et de l’agriculture sont divisés par deux.
503 000 chômeurs dont 426 500 qui touchent des aides, mais sans doute près de 2M de sans-travail. Alors qu’il y a environ 3M d’immigrés à passage du statut de concurrent à celui de rival. En 1931, suractivité des hommes et femmes travail domestique. Le taux de masculinité chez les immigrés est très haut (153%), la part des enfants augmente sans cesse (12,2% en 1901 et 14,8% en 1931). Le taux d’activité des étrangers atteint un record (77%) et ils sont de plus en plus ouvriers (50,9% en 1901 et 67,5% en 1931. Ils se concentrent dans les échelons les plus bas travail mais ils sont là et pas les français.

2. La poussée xénophobe
17 juin 1931 journal Le Peuple de la CGT écrit que les Nord-Africains sont des « âmes primitives dotées d’une sauvagerie naturelle ».
Poussée xénophobe pour la préférence nationale à l’embauche criant que les étrangers volent le pain de la bouche des Français.
Le journal d’extreme-droite Je Suis Partout fait l’équation simple mais fausse que les étrangers sont la cause du chômage, il a la solution : expulser un nombre d’étranger légèrement supérieur au nombre de chômeurs

3. Les mesures de protection nationale
Frontières fermées dès le début des années 30.
Loi du 10 août 32 (adopté sans opposition) à contingentement des immigrés dans les entreprises par profession, et légalisation de la discrimination dans les activités économiques. Une limite de 5% de travailleurs étrangers dans les services publiques concédés et l’obligation d’obtenir une autorisation ministérielle préalablement à leur entrée sur le territoire Français. à553 décrets (en 18mois) sous le gouvernement Flandin en 1934. Beaucoup de chômeurs sont renvoyés dans leur pays notamment les Portugais car ils sont arrivés les derniers et les Polonais, par train entier. Ils partent dans l’indifférence générale.
Loi du 30 mars 1935 confirme l’exécution de la loi du 10 août 1932 aux inspecteurs du travail.
En 1933 à exercice de la médecine réservé aux seuls Français.
En 1934 : interdiction aux Français naturalisés depuis moins de 10 ans l’exercice de professions publiques ou l’inscription au barreau.
En 1936, le comité interministériel d’Edouard Hériot, promulgue un décret ( 6 février) qui force les étrangers à avoir la carte d’identité nationale pour signer un contrat de travail.
De même pour les artisans et commerçants qui obtiennent la protection de leur profession par les décrets du gouvernement Daladier (qui considère les étrangers comme des « indésirables ») du 2 Mai (les « hôtes irréguliers » ont 1 mois pour se mettre en règle sinon sanction de 1 mois à 1ans de prison et 100 à 1000F d’amende. Les policiers ont pour ordre de multiplier les contrôles et les étrangers sont persécutés. Enfin, les étrangers qui trouvent pas de pays d’accueil sont assignés à résidences surveillées) et 14 Mai (Il est de plus en plus difficile d‘avoir une carte d‘identité et si un étranger ne l‘a pas, c‘est l‘expulsion. On voit quand même apparaître un certain libéralisme économique car les immigrés de longues dates et bien intégrés - marié à une francaise, enfants de nationalité française- sont autorisés à rester et auront à terme une liberté de travail totale. De plus, les exploitants agricoles ont le droit d‘engager de la main d‘œuvre étrangère si la main d‘œuvre française ne suffit pas), Juin 1938 (Le livre sanitaire est instauré. Tout les étrangers est obliger de noter toutes les maladies qu’il a eu et ses traitements en cours) 12 Novembre 1938 et 2 février 1939 qui oblige les artisans et commerçants étrangers a posséder une carte spéciale et soumis à la loi du 10 août 1932. Au début 1939, 8405 étrangers sont expulsés mais cela ne change rien car la crise économique perdure et s’amplifie.

Doc 6 : Cette politique restrictive fut surtout le fait du SMOE, qui avait suspendu dès le début de la crise l’immigration des ouvriers industriels. En revanche, la SMOA continua d’introduire des ouvriers étrangers dont un grand nombre quittaient leur employeur pour tenter d’embrasser une profession industrielle. Aussi, ces travailleurs grossissaient le rang des chômeurs dans les grands centres tandis que de nouvelles introductions étaient effectuées pour assurer leur remplacement dans l’agriculture.

Communistes et réformistes demandent à ce que soient expulsés les fauteurs de troubles et que l’on encourage les départs.
43 700 sortis contrôlées en 1930, 93 000 en 1931 et 108 000 en 1932, on ne délivre plus de carte de travail aux arrivants et le renouvellement de la carte d’identité, indispensable pour travailler, est soumis à de multiples conditions (loi de 1934).
Les clandestins encourent de un à cinq ans de prison. C’est une période de repli et de xénophobie, en 1936, on trouve 20% d’étrangers de moins qu’en 1931. Le Front Populaire atténuera quelque peu ces mesures . Les étrangers participent aux manifestations et aux grèves de l’été 36. Pendant quelques mois, le rythme des expulsions individuelles diminue et les rapatriement collectifs sont suspendus. Mais, dès 1938, l’expulsion redevient la seule règle en matière politique migratoire : dès lors, on peut être expulsé même avec des papiers en règle sans avoir commis de délit.


III. La question de l’immigration politique.
1.La fuite des régimes dictatoriaux

A partir de 1921, les réfugiés politiques seront de plus en plus nombreux fuir les régimes autoritaires et fascistes qui se développent partout en Europe. L’arrivée de Mussolini au pouvoir de l’Italie accentue l’exil des Italiens, poussés par la répression déferlent en trois vagues successives : une en 1921 après la « Marche sur Rome », la seconde plus faible de 1924 à 1928 et enfin celle que provoque, au début de 1927 la mise en place par les lois fascissimes.

Les Russes Blancs ensuite, fuyant la Russie Bolchevique, 64 000 fin des années 1920 accompagnés d’Ukrainiens. Puis 65 000 Arméniens fuyant, eux, les persécutions en Turquie, même si c’est par l’intermédiaire des agents recruteurs patronaux. Enfin les Espagnols fuyant la dictature de Primo de Rivera.

Bénéficiant d’une solide réputation à l’étranger, la France va donc accueillir, durant l’entre-deux-guerres un grand nombre de réfugiés politiques tournés vers un pays connu pour respecter le droit d’asile et être une terre de liberté. Ces réfugiés vont bien souvent être courtisés, pour les effectifs, par différents mouvements politiques.

Alors que le 29 janvier 1933, Édouard Herriot réaffirme que ce droit est « un élément essentiel de la doctrine républicaine », entrent le 5 avril, entre 25 et 30 000 juifs allemands après la nomination d’Adolf Hitler à la chancellerie.

Dans les faits, l’étranger était donc courtisé quand son combat servait celui de certains nationaux, mais marginalisé quand son existence matérielle semblait menacer celle des Français.
C’est avant tout la presse conservatrice et l’extreme-droite qui demandent l’expulsion des immigrés ayant des activités politiques, visant notamment tous socialistes, communistes, anarchistes, francs-maçons, anti-fascistes italiens et juifs.

Mais Pierre Gaxotte demande dans Je Suis Partout, le 13 octobre 1934 que l’on construise des camps de concentration à Madagascar pour les immigrés engagés politiquement, le mot d’ordre est « tant pis si l’immigré est l’objet de persécution politique de retour dans son pays, il n’avait qu’à se comporter convenablement chez nous ».

2. Les scandales et la théorie du complot

Dans la réalité, les immigrés ont des activités politiques extrêmement limitées. En 1936, sur 100 000 Italiens vivant à Paris, 5OO sont au Parti Communiste Français, 600 au Parti Socialiste des Travailleurs Italiens, 200 au Parti Socialiste Unitaire Italien, 1500 à la CGTU, 100 à la fédération des Républicains Italiens en Europe, 500 à la Ligue des Droit de l’Homme et 1500 au Fascio de Paris. Tout juste pour une manifestation.

Mais la droite accuse les mouvements anticlinaux de manipuler les étrangers en vue d’insurrections, et c’est ce discours que relaie l’opinion publique : les immigrés viennent en France dans l’unique but de se servir d’elle pour la préparation de coup d’État et de révolutions. Il n’en faut pas plus pour que, avec la détérioration de la situation internationale à partir de 1937, renaisse la hantise de la conspiration de l’étranger. Car le complot, voilà le vrai danger, pas l’italien, mais le juif, voilà le vrai complot. L’antisémitisme anti-dreyfusard affaiblit durant la guerre, retrouve alors toute sa vigueur d’antan, et l’arrivée à la Présidence du Conseil de Léon Blum ne calme pas les aigreurs. Les antisémites se déchaînent en 1936, Léon Daudet, imperturbable, dans l’Action Française du 10 octobre 1936 écrit : « Du fait de la République, régime de l’étrange, nous subissons actuellement trois invasion : la Russe, l’Allemande et notamment la Juive Allemande, et l’Espagnole. La crapule de ces trois nations s’infiltre et s’installe chez nous. Elle y pille, elle y corrompt, elle y assassine. Ce mouvement immonde et qui va en s’accéléra, annonce la guerre. Il date de loin, de l’Affaire du traître Dreyfus. La nomination d’un juif rabbinique, Léon Blum, totalement étranger à nos mœurs, coutumes et façon de comprendre et de ressentir, multiplie actuellement le péril par dix. »
A cela s’ajoute toutes les affaires de scandales qui remuent le pays et pousse plus loin encore l’antisémitisme ambiant. En 1933, l’affaire Stavisky. Russe, juif, naturalisé Français en 1910 Serge Alexandre Stavisky est arrêté pour escroquerie (mise ne circulation de faux bons de caisse pour une valeur de 235M de francs). L’affaire fait grand bruit car il a pour complice un député et entretient de proche relations avec la police, certains sénateurs, certains patrons de presse et avec le Ministre des Colonies, Albert Dalimier. Aussi lorsqu’il est retrouvé agonisant, le 7 janvier 1934, dans un chalet de Chamonix et que l’enquête conclu à un suicide d’une balle tirée à trois mètres, les attaques contre le régime parlementaire, la classe politique et les juifs se multiplient. De plus, cette affaire a le fâcheux défaut de suivre l’affaire Hanau de 1928 et l’Affaire Oustric de 1929.

Après l’argent, le sang. Le 6 Mai 1932, le Président de la République Paul Doumer est assassiné par le Russe Gorguloff, qui donnera comme raison à son crime la non-intervention de la France contre les Bolcheviks. Le 9 Octobre 1934, ce sont Louis Barthou, Ministre des Affaires Étrangères, et le roi de Yougoslavie qui sont assassinés à Marseille par les Oustachi, une société secrète croate. Voilà qui n’enraille pas l’idée que se fait l’opinion publique que les étrangers font de la France le terrain de leurs revendications politiques.

L’opinion devient de plus en plus réservé, voire hostile. D’autant plus que certains Partis font pesé la menace d’un danger politique et social. L’extreme-droite lance alors un grand slogan : La France est devenu le dépotoir de l’Europe. Un dessin paru dans le Gringoire, journal d’extreme-droite, le 18 septembre 1936, montre une carte de la France sur laquelle on déverse des sceaux dont coulent les inscriptions « Juifs allemands » depuis l’Allemagne, « Antifascistes » depuis l’Italie, « Anarchistes » et « Frente Popular » depuis l’Espagne.

Les antisémites, se servent alors aussi des Espagnoles pour appuyer leur thèse du complot que préparent les Juifs contre la France. Alors venons en à cette question Espagnole.
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Message par Sid Mer 27 Fév - 11:59

3. La question espagnole

La présence d’immigrés travailleurs espagnole en France s’ajoute, comme pour un grand nombre de populations, une immigration politique. A partir de 1936, la progression des troupes nationalistes vers le nord et l’est de l’Espagne n’offre que la France comme porte de sortie, et entre Janvier et Mai 1939, se sont 5OO OOO Espagnols qui franchiront la frontière.

En effet, à partir de 1923, la dictature de Primo de Rivera fait fuir un grand nombre de progressistes, de libéraux et de nationalistes catalans. Les arrivées s’étant déjà multipliées depuis 1936, la France a fermé ses frontières, mais à la vue de la situation en Espagne à la fin de l’année 1938, et parce que l’hiver approchait, le gouvernement décide de les rouvrir pour permettre aux enfants, aux femmes, aux vieillards et aux malades de se réfugier en France, mais il interdit cependant aux espagnols de résider près de la frontière et des centres urbains où la population étrangère est déjà importante. Des hôpitaux, des centaines d’écoles, des casernes sont aménagés pour accueillir les bléssés, mais pour répondre aux arrivées massives de début 1939, des négociations sont passées pour des départs au Mexique. Seulement en Juillet 1939, il reste encore 325 000 réfugiés. Il suffit alors de quelques mois pour que l’hostilité et le mépris succèdent à l’émotion. En général, ils se retrouvent dans des camps fait « à la va vite » comme ceux qui ont franchis la frontière en février et qui ont été « parquer » dans des camps construits sur les plage vers Perpignan. « La Patrie des Droits de l ‘Homme semble avoir oublier ses idéaux. »

La fermeté des pouvoirs publiques ne date pas de l’hiver 1939 : de 1936 à 1938, c’est une socialiste, Marx Domoy, qui tente de renvoyer les réfugiés en Espagne et de dispersé les autres au Nord de la Garonne. De même, les réfugiés allemands de 1933 ont été concentré dans des casernes désaffectées de Paris, et dans un camps de Saint-Maur. Et si la bonne volonté gouvernementale est certaine, elle n’empêche le mépris et la brutalité des exécutants, gardes mobiles et tirailleurs sénégalais, qui applique avec étroitesse les ordres reçus. De fait, 209 000 miliciens et 165 000 civils se retrouvent dans une quinzaines de camps, à Argeles, à Gurs, à Barcarès, où les miradors, les mitrailleuses et la brutalité des gardes ajoutent à la précarité des conditions matérielles faisant d’eux plus des prisonniers que des réfugiés.

Depuis 1937, les réfugiés antifascistes ne cessent d’affirmer leur loyauté et leur volonté de se battre, en cas de guerre, aux cotés de la France. Après l’Union Populare Italiana, ce sont les Fédérations des sociétés Juives de France et les organisations des Allemands et des Autrichiens qui redisent leur engagement. Quand la guerre éclate, plusieurs dizaines de milliers d’entre- eux se présentent aux bureaux de recrutement . On ne tarde pas à les envoyés rejoindre les républicains espagnols dans les camps de Gurs, à Rivesaltes, au Vernet, aux Milles, dont beaucoup ne sortiront que pour se suicider ou être livrés à la Gestapo. A peine installé, le régime de Vichy annule 15 000 naturalisations obtenus sous le Front-Populaire, annonce la révision de toutes celles qui ont été opérées après 1927, et interdit l’accès de la fonction publique aux Français de père étranger.




Cclu : Dans certaines régions, dans certain secteur, l’apport d’immigrés prend alors des allures de véritable transformation de la population, et la main d’œuvre étrangère non seulement fonde par étape la croissance économique, mais elle assure également l’ascension sociale de Français de souches.
Le modèle « moderne » d’immigration, fondée sur le recrutement sélectif d’une main-d’œuvre destinée à alimenter les branches industrielles, ou les campagnes, délaissées par les nationaux se généralise après la Seconde GM à l’ensemble des pays industrialisés.
Au-delà de son rôle économique, l’immigration devient ainsi une pièce essentielle du consensus politique dans les périodes de prospérité économique, car en abandonnant aux travailleurs étrangers les taches que refusent d’accomplir les citoyens Français, elle contribue à redonner une fluidité d’ensemble au marché du travail.

Enfin, si l’on comparait la courbe de l’activité économique et celle des flux migratoires leur étroite coïncidence prouverait qu’il s’agit d’une migration du travail bien plus qu’une migration de peuplement. Certes en France l’action des partis politiques en faveur, ou contre l’immigration ne doit pas être négligé, mais elle est toujours subordonné à la situation économique du pays, c’est pourquoi en France, les campagnes xénophobes coïncident toujours étroitement avec les périodes de crise, où l’étranger devient au regard de l’opinion publique, responsable des crises, du chômage et de la ruine.
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