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La situation en Autriche en 1848

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La situation en Autriche en 1848 Empty La situation en Autriche en 1848

Message par Leelo Sam 28 Mar - 17:28

Comme nous n'avons pas vraiment de cour en contempo je vous fais partager mon devoir sur l'Autriche en 1848 c'est le commentaire du Texte p70 du livret.

L'empire d'Autriche est en 1848 une création récente et éphémère puisque la monarchie des Habsbourg ne prit ce nom que de 1806 à 1867. En 1804, lorsque Napoléon Bonaparte se proclama empereur des Français, François II s'attribua le titre d'empereur héréditaire d'Autriche, de sorte qu'il porta pendant deux ans le double titre d'empereur du saint empire romain germanique et d'empereur héréditaire d'Autriche. Mais en 1806 à cause de la création de la Confédération du Rhin, François I d'Autriche proclama la dissolution du Saint Empire et ainsi naquit un état unitaire en Autriche.
Après 1815, François I, attaché aux principes de la légitimité dynastique va s'appuyer sur Metternich, chancelier d'Autriche de 1809 à 1848, qui va tout faire pour maintenir le système établi en 1815 et lutter contre les idées de la Révolution. En fait le gouvernement de l'empire reposait plus que jamais sur la dynastie, l'Eglise catholique, l'armée, la bureaucratie, la censure et la police. La révolution en Autriche de 1848 est considéré comme l'équivalente de la Révolution de 1789 en France puisqu'elle détruisit le système seigneurial et mit fin à l'ancien régime social. La crise éclata brutalement en mars 1848 à la suite de manifestations étudiantes et ouvrières. Les révolutions touchent pratiquement tous les pays d'Europe à cette époque.
En effet de Février à juin 1848 on connait en Europe le Printemps des Peuples. L'Europe de 1815 est ébranlée dans ses frontières, dans son système politique, par une explosion de révolutions en chaine qui bouleversent toutes les capitales. La crise économique des années 1846-1847, alimentaire, puis financière et industrielle, a affaibli dans tous les pays les gouvernements et exaspéré les rancœurs populaires. Les campagnes à la suite de la bourgeoisie industrielle et de la classe ouvrière sont mobilisés derrière la bourgeoisie urbaine. La population réclame la mise en place d’une monarchie constitutionnelle garantissant à tout individu la protection de la loi et le respect de libertés fondamentales. Elle avait aussi des aspirations nationales peu compatibles avec celles des autres nationalités. Nous verrons que cela va poser beaucoup de problèmes.
Nous avons remarqué que ce texte nous révélait toute la complexité des révolutions de 1848 à travers l'Autriche et ses pays voisins. Nous nous somme alors interrogés sur la répression et les résultats des révolutions dans ces pays.
Nous répondrons à cela en trois parties. Nous étudierons tout d'abord la cas de l'Autriche, comment est né la contestation et comment la répression c'est mise en place. Nous nous pencherons ensuite plus particulièrement sur le problème de la Hongrie qui connait des problèmes internes avec des minorités qui désirent plus d'indépendance et avec l'Autriche avec laquelle est hésite à ce rallier totalement. Pour finir nous parlerons de l'Allemagne, de ses relations avec l'Autriche et de l'importance du Parlement de Francfort dans les évènements de 1848.

I.Un nouveau cadre pour Vienne


Nous allons voir dans cette première partie le nouveau cadre de la ville de Vienne en 1848, comment s'organise les nouvelles forces et comment la répression impériale s'est peu à peu imposé.

1. une crise économique et sociale: émergence du conflit

Tout d'abord nous allons étudier l'émergence du conflit. Nous nous pencherons ici sur les deux premières lignes du texte.
Le 13 mars la Diète de la Basse Autriche se réunissait; une foule d'étudiants et d'ouvriers encouragés par le succès de la révolution en Italie, en Allemagne occidentale et à Paris, l'envahit et força les députés à marcher sur le palais impérial. Les évènements du 13 mars à Vienne donnèrent le signal de la Révolution. Tout commença par une manifestation anodine, mais la troupe débordée tira et fit une cinquantaine de victimes parmi les manifestants. Cela entraine une insurrection à Vienne. La fureur populaire s'en prit aux machines accusées de provoquer le chômage. A la ligne 2 on nous parle de la « cherté des vivres », et aux lignes suivantes de problème d'approvisionnement ainsi que l'obligation de diminuer les quelques avantages que possédé les insurgés, les « prolétaires armés »(l.4).
La cour permit la création d'une garde nationale bourgeoise et d'une légion académique (nous en reparlerons dans la seconde sous partie); elle accorda immédiatement la liberté de la presse, promit une Constitution et forma un gouvernement provisoire, composé de conservateurs modérés. L' Assemblée constituante élue au suffrage universel se réunit le 22 juillet et vota le 7 septembre l'abolition du système seigneurial. Le 28 septembre on assiste au meurtre du comte Lamberg à Pest, c'est le prélude des évènements d'octobre. En octobre 1848 les masses populaires entrent dans le Ministère de la guerre, maltraitent le ministre Latour, et le pende. Son cadavre est lacéré. La garnison se retirent sur l'ordre du parlement. Le parti de l'ordre et du chaos règne sur la ville. Le lendemain la Cour quitte Schönbrunn pour Olmutz. Ce fut le début de la 3eme révolution , la révolution d'octobre. « A la date du 22, la situation de Vienne commençait à être critique » (l.1), cela fait référence à l'intervention de Windischgraetz qui conduisait une armée sur Vienne. La situation est donc à cette à son point le plus critique, la ville est en pleine ébullition et risque d'être envahi par le pouvoir impérial.

2. émergence d'un nouveau système politique
Nous allons maintenant nous intéresser au nouveau système politique qui émerge à Vienne suite aux révoltes et révolutions. Pour cela nous étudierons les lignes 9 à 15.
Des forces révolutionnaires ce sont mises en place à Vienne. Le Comité des étudiants et le Comité central composé des représentants de la légion académique et de la garde nationale, supplantèrent peu a peu le Conseil des ministres. Nous l'avons vu la cour a permit la constitution d'une légion académique, composée d'étudiants c'était la plus radicale des organisations militaires bourgeoises.
La constitution établissait un régime représentatif où deux chambres partageaient le pouvoir législatif avec l'empereur. Le suffrage restant étroitement censitaire (pas pour les travailleurs) A Vienne la bourgeoisie et la jeunesse étudiante se retrouvent cote à cote pour réclamer le départ de Metternich et c'est là que ce crée les comités. La répression mobilisa les faubourgs ouvriers. Le 13 mars, la démission et la fuite du chancelier est annoncée. Les révolutionnaires viennois créent une garde nationale. La milice bourgeoise créée sous la Revolution pour contrôler les débordements populaires devient ouverte à tous, cette milice fut un élément déterminant pour la réussite ou l’échec des insurrections.
On peut voir que les organes de gouvernement traditionnel comme «  le parlement viennois »(l.9) et « le comité central démocratique »(l.13), sont de moins influent et on très peu d'autorité sur les insurgés. C'est alors le « comité académique » (l.15) qui dirige la politique de la révolution de 1848. Vienne est en train de vivre une crise politique importante, toute son organisation nouvellement adopté est déjà en déclin et s'est principalement grâce aux étudiants que les insurgés ont pu s'organiser en un comité efficace.


3. Intervention du pouvoir impérial
Pour finir sur le cas de l'Autriche nous allons étudier avec principalement les lignes 5 à 7 et 19 à 21 l'intervention du pouvoir impérial.
Une députation de la gauche du parlement de Francforts arriva à Vienne le 17 octobre. Mais en fait les délégués prêtèrent main forte à l'insurrection. L'autorité véritable était désormais dans la rue. Ces circonstance peuvent expliquer que le parlement ait déclaré illégale l'intervention du prince Alfred Windischgraetz qui, avec les pleins pouvoirs que l'empereur lui avait conférés, conduisait une grande armée contre Vienne, il était le « commandant en chef [de] l'armée du blocus »(l.20). Windischgraetz avançait lentement mais surement. Le 23 il reçut à Helzendorf, une députation de Vienne à laquelle il dicta ses conditions: livraison des armes, dissolution de toutes associations armées, livraison des chefs de l'insurrection, indication des étrangers présents dans la ville, fermeture de tous clubs. Ces conditions étaient inacceptables et la lutte continua. Le 25 octobre Messenhauser « le nouveau commandant de la garde nationale »(l.11) proclama l'état de siège à Vienne. Le 26, la ville est entourée de toutes parts. Windischgraetz ordonna le 28 une attaque générale ce qui nous est décrit aux lignes 5 à 7: «  Les forces imposante de Windischgraetz, Ausersperg, Jellachich enveloppaient la capitale sur presque tous les points ».
Le 29 une députation du conseil municipal se rendit après de Windischgraetz et obtint de lui une trêve de douze heures pour effectuer la reddition. Finalement la délégation, dans la soirée annonça au prince la reddition de la ville. Mais le lendemain, 30 octobre, dans la matinée les Hongrois étaient enfin arrivés. Ils firent tous leur possible pour débloquer Vienne, mais ils durent finalement céder. Les gardes reprirent les armes déposées la veille et reprirent le combat. Dans cette situation périlleuse Windischgraetz ordonna le bombardement de la ville. Le 31 octobre 1848 l'armée de Windischgraetz entrait dans Vienne où elle se livra à une répression brutale à l'égard des chefs démocrates. La révolte étudiante est réprimée. C'est le premier succès de la contre révolution, l'armée impériale montrait ainsi son importance et son rôle décisif. Mais l'occupation de la ville et la dissolution des forces révolutionnaires furent considérées par la majorité des habitants comme une délivrance. On accueillit l'armée avec des cris de joies. La plupart des chef de l'insurrection s'enfuirent ceux qui n'ont pas eu cette chance sont pour la plupart fusillés.
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Message par Leelo Sam 28 Mar - 17:28

II.Les troubles en Hongrie
Dans notre deuxième partie nous allons nous pencher sur le cas de la Hongrie qui nous l'avons déjà évoqué est elle aussi entré en révolution. Après l'exécution du comte Lamberg à Pesth le 28 septembre, les Hongrois rompaient avec le gouvernement autrichien, tandis que la gauche radicale, minoritaire au parlement et dans l'opinion portait Kossuth au pouvoir. Ici nous allons voir pourquoi l'auteur du texte nous dit que « l'armée hongroise n'a pu aller au secours de Vienne »(l.32).

1. Kossuth: le révolutionnaire
Pour cela nous allons étudier de plus prés le rôle de Kossuth dans la révolution. Dans notre texte il est fait mention de plusieurs acteurs de la révolution, nous avons choisi de nous arrête sur Kossuth qui révèle la complexité de la position de la Hongrie dans les révolutions de 1848.
Kossuth fit voter par la Diète hongroise une adresse au roi Ferdinant, qui demandait une Constitution pour les peuples de l'Empire et un ministère responsable pour la Hongrie. Metternich se prépare à dissoudre la Diète et à instaurer un régime militaire en Hongrie mais les évènements du 13 mars survienne à Vienne. En Hongrie la classe politique (nobles et intellectuels), luttait contre le gouvernement de Metternich et la Diète. Les paysans désiraient avant tout l'abolition du régime seigneurial. Il faut rajouter la crise économique de 1846: chômage et faillites en ville et malaise à la campagne. En mars 1848, un cortège d'un millier d'étudiants auquel ce joignirent peu a peu bourgeois, ouvriers, paysans, soit une dizaine de millier de personnes ce sont réunis à Pesth, approuvèrent un programme en douze points qui porte notamment sur : le transfère du pouvoir exécutif à un gouvernement responsable devant le Parlement hongrois, remplacer la Diète par un Parlement, instauration de l'égalité devant la loi et de la liberté de cultes, suppression des obligations serviles des paysans, réunification de la Hongrie et de la Transylvaine... Sous la pression de la foule le Conseil des lieutenances accepta le programme révolutionnaires. Ainsi la Hongrie était le premier pays de la monarchie autrichienne à avoir un régime parlementaire. Cette législation avait ses limites: le suffrage censitaire privait les paysans du droit de vote. En un mois la Diète avait mis fin au régime seigneurial et assuré l'indépendance nationale. Mais le nouveau Parlement se trouva vite confronté à des problème de défense nationale. Dès le 11 juillet il vota sur proposition de Kossuth alors ministre des finances la lever d'une armée de 200.000 hommes. La majorité de Parlement hongrois bascula à gauche et donna raison à Kossuth en votant les crédits militaires et la création de hauts-commissaires. Le roi Ferdinant refusa de poursuivre les négociations si les Hongrois ne renonçaient pas au préalable à l'indépendance. A partir du 22 septembre 1848 Kossuth dirigea un Comité de Défense nationale qui ressemblait à un gouvernement révolutionnaire. Le comité eu la réalité du pouvoir jusqu'à la fin de la guerre d'indépendance. En Hongie, Kossuth restait le seul maitre la lutte. Le gouvernement autrichien dressa contre lui les Croates en reconnaissant leur autonomie et en nommant gouverneur de Croatie un chef national, le colonel Jellachich. Le 3 octobre après l'assassinat du général Lambert à Budapest, commissaire du roi, Vienne déclara la Hongrie en état de siège et prononça la dissolution de la Diète. Jellachich lancé contre les Hongrois fut repoussé en octobre 1848, dans l'hiver 1848/1849 on envoya Windischgraetz qui prit Bude mais les hongrois reprirent la capitale en mars 1849 et Kossuth fit proclamé la déchéance de la dynastie. Kossuth est bien entendu le personnage principal de l'action en Hongrie mais il lui a souvent été reproché de ne pas s'être impliqué plus activement dans la révolution en Autriche alors que pour lui le sort de la Hongrie résidait dans l'avancée révolutionnaire en Autriche.

2. Révoltes des minorités

La Hongrie est à cette période soumise à la révolte des minorités en Galicie, Transylvaine, Serbie... comme il en est fait mention aux lignes 23 et 24.
Chez les peuples germanophones ( Hongrois, Polonais de Galicie, Slovaques, Tchèques, Roumains, Croates, Slovènes...) dont certains ont conservé des diètes locales, Prague pour la Bohême, Prestbourg pour la Hongrie, Agram pour la Croatie, la volonté de voir reconnus leur personnalités et leurs droits se manifeste après la première moitié du siècle. La question hongroise était très complexe car la nation hongroise réclamait un statut dans l'empire d'Autriche qui ressemblait fort à une simple union personnelle (c’est à dire deux Etats indépendants ayant un même souverain), et elle se heurtait à l'opposition des nationalités vivant sur le territoire du royaume. En effet, les lignes 22 à 24 nous le montre : «La Hongrie commence aussi à être menacée sur tous les points par les corps d’armées formés de troupes galiciennes, transylvanienne,
serbes etc.»
Pour la position des Croates, elle est plus forte dans la mesure où la nation a conservé des droits historiques, sa propre Diète et son autonomie interne. Pour les patriotes, eux, ils restent fidèles à la maison de Habsbourg qui représente, pour eux, la meilleure garantie contre le nationalisme hongrois. Mais d’autres aspirations nationales apparaissent avec les Slaves comme celles des Tchèques qui veulent faire prendre en considération par Vienne leur volonté d’autonomie. Ensuite, nous avons les Slovaques avec une renaissance culturelle plus tardive. Les Serbes sont, eux, partagés entre l’Autriche, la Hongrie (Voïvodine). La Bosnie Herzégovine et la Serbie développent un panserbisme sur la religion orthodoxe et la langue. Les Roumains de Transylvanie veulent former une nation ayant les mêmes droits que les autres, mais, ils se heurtent à l’intransigeance hongroise. La rupture est alors faite entre les Allemands et les Slaves. C’est à Prague que l’on note la présence de grands congrès Slaves où la jeunesse patriote soulève contre les troupes autrichiennes de Windischgraetz des barricades et arrêtant le gouvernement .
En conclusion, la révolte des minorités s’explique par une volonté des milieux bourgeois de se détacher de l’impérialisme autrichien qu’ils ont de plus en plus de mal à supporter. On peut aussi l’expliquer par l’opposition qui existe entre la nationalité hongroise et toutes les autres qui composent son territoire. L’Autriche ne pourra résoudre ce problème qu’avec l’intervention, l’appuie d’un pays extérieur comme la Russie (ligne 30). C'est donc sur l'intervention des forces extérieure que portera notre troisième sous partie.

3.Intervention des forces extérieurs
Nous nous appuierons sur les lignes 30 à 33. En Bohême, la révolution connut une radicalisation au cours du printemps 1848. En Avril le roi Ferdinand a promulgué l'égalité des langues, une constitution aux pays tchèques et reconnu le Comité national enregistrant ainsi la rupture avec les Allemands de Bohême. Ils se sont alors tournés vers les autres Slaves de l'Empire dans la perspective de l'austroslavie. Le Congrès adopte un Manifeste aux nations européennes qui propose la transformation de l'Empire en une monarchie constitutionnelle où toutes les nationalités ont des droits égaux. A partir du 28 septembre, les Hongrois doivent choisir entre l'indépendance avec Kossuth ou l'allégeance de la maison de Habsbourg. La rupture avec Vienne a donc placé la gauche radicale au pouvoir même si cette dernière est minoritaire dans la classe politique et dans le pays.Le 29 septembre l'armée hongroise dirigée par Adam Teleki bat Jellacic à Pokozd et la Transdanubie est rapidement libérée. Jellacic s'enfuit à Vienne avec les soldats croates qui n'ont pas été fait prisonniers ce qui apporte de précieux renforts à l'armée impériale de Windischgraetz engagée contre les radicaux viennois.
Kossuth croit opportun de proclamer l'indépendance de la Hongrie et de faire voter une déclaration d'indépendance proclamant la déchéance des Habsbourg. Dès lors, Kossuth devient président (officiellement « gouverneur ») du nouvel état et nomme un gouvernement indépendant des partis politiques de l'Assemblée mais n’obtient qu’un soutient mitigé. De plus, les gouvernements de Paris et de Londres refusent de reconnaître l'indépendance hongroise ce qui implique que la Hongrie est complètement isolée. Nous observons que l'aide extérieure ne profite pas aux hongrois mais aux autrichiens qui obtiennent l'appui de l'armée russe comme nous pouvons le voir à la ligne 30 : « d’une intervention éventuelle de la Russie ».
L'intervention de Nicolas Ier est décisive. Par idéologie et par intérêt le Tzar accepte facilement d'aider l'Autriche car il voit dans la Hongrie de Kossuth un refuge pour les patriotes polonais. Il met donc à la disposition de François-Joseph une armée de 200.000 hommes. En mai 1849 les troupes de 80.000 russes envahirent la Hongrie par le Nord. Kossuth céda les pleins pouvoirs au commandant en chef de son armée pour qu'il négocie une capitulation honorable et se réfugia en Turquie, la Hongrie capitule le 13 août 1949. Les russes se retirent et livrent la Hongrie aux Autrichiens avides de vengeance. En d’autres termes, c’est par l’intervention de forces extérieures et notamment celle de la Russie que l’Autriche va réussir à endiguer la révolte et calmer les tensions à l’intérieur de son empire.
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Message par Leelo Sam 28 Mar - 17:28

III. Petite ou grande Allemagne?
Nous parlerons pour finir de la question de la grande Allemagne. Nous partagerons cette partie en 3 points : le parlement de Francfort, les volontés de l’Autriche et pour finir les problèmes du parlement de Francfort. Nous traiterons cette partie à l'aide du dernier paragraphe, des lignes 36 à 48.

1. Le parlement de Francfort
Nous nous intéresserons dans cette sous-partie au parlement de Francfort. Pour commencer, nous rappellerons qu’en Allemagne, les premiers troubles apparaissent dans les villes de Rhénanie prussienne, de Hesse et dans le duché de Bade. En effet, le 5 mars 1848, les libéraux se réunissent à Heidelberg pour préparer l’élection d’un parlement allemand. C’est le lancement d’un appel à tous les Allemands, et une demande de réunion à Francfort d’un pré-parlement (Vorparlement). Dans ce parlement, les membres seront désignés dans les sociétés libérales, les associations et les villes. Dès lors, l’Empereur renonce à l’absolutisme, forme un gouvernement libéral et annonce l’élection d’un Landtag au suffrage universel. On note tout de même la faiblesse de l’absolutisme où dans la plupart des états allemands les souverains avaient pris des ministres libéraux. C’est alors que la position de l'Autriche est compromise par le parlement de Francfort. Il est vrai, qu’il faut souligner que le parlement veut réaliser l'unité allemande. Cette unité induit que les allemands compris dans l’Empire d’Autriche quittent l’Empire et donc les territoires attachés de même.

Le 18 mars à Berlin, une manifestation dégénère en émeute et le 22 du même mois, le roi Frédéric-Guillaume IV promet de transformer la Prusse en monarchie constitutionnelle. Une délégation de 51 représentants de l'opposition s’est réunie à Francfort le 31 mars 1848 pour constituer le parlement préparatoire (Vorparlament). Celui-ci convoque une assemblée constituante élu au suffrage universel à la raison d'un député, pour 50.000 habitants. Mais on constate que des aspirations nationales centrifuges apparaissent. C’est durant ce parlement qu’une question essentielle se pose sur l’unité allemande qui est de concilier l’intégrité autrichienne et réussir à créer un Etat allemand englobant les territoires de la Confédération et ceux de l’Empire. C’est alors qu’il fallait choisir entre une Allemagne unifiée économiquement (Zollverein) et passer à l’unité politique ou de rester dans le giron d’une monarchie danubienne hostile à une union austro-allemande. Donc, en Allemagne l’élection du Parlement à Francfort doit conduire à l’instauration d’un Etat Allemand.
On délimite les limites de la Fédération. L'Assemblée nationale constituante se réunit à Francfort le 18 mai dans l'église Saint Paul qui devint le symbole du parlementarisme allemand ainsi que le drapeau noir, rouge et or.
Le parlement de Francfort comprend 880 députés en grande majorité des bourgeois et des intellectuels (550 soit 2/3 de l’assemblée). On remarque qu’il n’y a pas d'ouvrier ni de paysans mais seulement 4 artisans. Par contre on note la présence des fonctionnaires (325), des rentiers (118) et des membres de professions libérales (227). Ce qui nous donne environ 600 représentants qui se réunissent à Francfort du 31 mars au 5 avril 1848.
Le parlement est confronté dans son travail à plusieurs obstacles, notamment une résistance conservatrice de la part de l'Autriche avec la question s’il faut englober (Grande Allemagne) ou non (Petite Allemagne)

2. Les désirs Autrichiens
Nous allons donc maintenant traité de la volonté de l'Autriche de se rattacher au Parlement. Les trois points principaux qui font objet de débats au Parlement sont tout d'abord l'extension du nouveau Reich, faut il une Grande Allemagne avec l'Autriche, ou petite sans l'Autriche? Puis l'orientation politique du régime impérial, plutôt autoritaire ou libéral, censitaire ou démocratique? Enfin l'organisation des pouvoirs publics avec un système centraliste ou fédératif, un empire électif ou héréditaire? Toutes ses questions font débat, dans notre texte on peut penser que le sens serait plutôt du côté d'une grande Allemagne: « on songeait à ce placer directement sous l'autorité du Parlement de Francfort » (L.37), « fusion avec l'Allemagne unitaire » ( l.41). En effet on sait que la majorité est pour la grande Allemagne et n'envisage pas un Reich sans l'Autriche, mais le refus de Schwarzenberg de modifier la structure de l'empire autrichien en donnant une réponse négative au projet de constitution de Francfort, rallia le centre à la Petite Allemagne. Felix von Schwarzenberg était chancelier d’Autriche chargé de conduire la politique autrichienne au lendemain du « Printemps des peuples » et le garant du maintien d’un régime absolutiste. Dès lors l'Autriche adopta une attitude hostile au Parlement de Francfort.
A la ligne 41 on peut lire, en parlant de la formation d'une Allemagne unitaire, que « ces dispositions se trouveront fortifiées par la déclaration récente et officielle de la Prusse ». La situation en Prusse à cette époque s'est profondément modifiée; les forces conservatrices ont repris la situation en mains. L'Assemblée prussienne élue début mai, avait une majorité avancée; les clubs révolutionnaires proliféraient; les manifestations sous le drapeau rouge se multipliaient. Le 14 juin l'Arsenal était attaqué. Un ministère de combat fut constitué le 31 octobre 1848 avec le comte de Brandebourg, il rappela les troupes à Berlin, supprima la garde nationale, proclama l'état de siège, exila l'Assemblée puis prononça sa dissolution le 5 décembre. Le même jour, le roi promulguait une constitution qui confiait le pouvoir législatif à deux chambres mais il concevrait le droit de dissolution et un veto absolu. Une série de lois votées en 1850 dans le cadre de la constitution révisé du 31 janvier 1850, en éliminant les vestiges du féodalisme acheva la modernisation de l'Etat prussien.

3. L'échec du Parlement
Désormais, nous allons évoquer l'échec du Parlement. Dans notre texte on nous dit à la ligne 45 que « le pouvoir central de Francfort s'est moralement fortifié » à la suite des évènements de Vienne, on nous dit aussi dans les dernières lignes du texte que le « parti de la liberté à Vienne » était de connivence avec « le parti de l'anarchie ». Il est vrai que la fin de l'année 1848 est une bonne chose pour le Parlement qui bénéficie d'une certaine puissance. Mais celui ci commence à être contesté et des problèmes internes vont peut à peut le dissoudre.
La position de l'Autriche était bien compromise en Allemagne car le Parlement de Francfort voulait rassembler tous les Allemands dans un état homogène national, en intégrant les Allemands d'Autriche mais en rejetant la monarchie des Habsbourg.
Le débat n'était alors pas clos. La formule censitaire qui répondait aux vœux des partisans de la petite Allemagne l'emporta. L'empereur sera héréditaire et on aura deux chambres une élu au suffrage universel, l'autre avec des représentants des états. Le vote de l'hérédité de la couronne impliquait la désignation de Frédéric-Guillaume IV, elle fut acquise le 28 mars 1849. En refusant brusquement le 3 avril Frédéric-Guillaume IV sapait toute l'œuvre du Parlement. Ayant restauré son autorité en Prusse, Frédéric-Guillaume IV ne pouvait accepter la couronne que lui offrait le parlement de Francfort, la crainte d'un affrontement avec l'Autriche, sa volonté de préserver l'intégrité politique et morale de la Prusse on pesé sur sa décision. Le parlement s'abandonna donc. La ruine du Parlement signifiait pour les démocrates la fin des espoirs de justice sociale. C'est pour les préserver qu'ils lancèrent les ouvriers dans la bataille en mai et juin 1849. On vit de partout des émeutes et même des insurrections. L'Allemagne se prussianisait.




Pour conclure, nous avons vue dans un premier temps la mise en place d’un nouveau cadre politique pour la ville de Vienne avec l’émergence d’un nouveau système politique et la répression qui s’en suit. Ensuite, dans un second paragraphe, nous avons abordé les problèmes de la Hongrie qui subit une révolte semblable à celle de Vienne dont le leadeur est Kossuth, une révolte de minorités (Serbes, Tchèques…) et l’intervention de pays extérieurs à l’Empire. Enfin, dans notre dernière partie, nous avons posé la question de la grande Allemagne qui correspond à l’Allemagne actuelle, plus l’Autriche. Mais, cette union des deux grandes puissances est impossible avec des volontés qui divergent entre les deux. En définitive la Révolution de 1848 qui a mis en péril l'existence de l'empire d'Autriche a posé plus de problèmes qu'elle n'en a résolus. En particulier celui de l'unité allemande, celui du sort des nationalités à l'intérieur de l'État hongrois. En revanche l'ancien régime social est définitivement liquidé, les servitudes paysannes abolies ainsi que le régime seigneurial.


Bibliographie
Source:
M.CHAULANGES, Textes historiques, 1848-1871, Le milieu du XIXe siècle, Paris,Delagrave, 1962.

Ouvrages:
J.BERENGER, L'Autriche-Hongrie 1815-1918, Armand Colin, Paris, 1994.
JC. CARON, M. VERNUS, L'Europe au XIXe siècle. Des nations aux nationalismes ( 1815-1914), Paris, Armand Colin, 1996
J. BERENGER, Histoire de l'Autriche, PUF, Que sais je?, Paris, 1994.
Richard KLARIK, Histoire de Vienne, Payot, Paris, 1932.
M.TACEL, Restauration, Révolutions Nationalités, Masson, Paris 1989 (1970)
Jacques Droz, Les révolutions allemandes de 1848, PUF, Paris, 1957.
Marie Louise Heers : Du printemps des peuples à l’affrontement des nations (1848-1914), PUF, Paris, 1974

Site internet:
www.atlas-historique.com

Edit de l'admin: Je me suis permis d'éditer ton message pour mettre le lien internet correctement. Very Happy
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Message par Ben Sam 28 Mar - 20:09

Merci !

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Message par Max Sam 4 Avr - 13:11

Merci merci!!

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Message par Arkana Mar 7 Avr - 0:03

Cool thx ^^
merci Marion
Oups, je viens de dévoiler ton identité ! mdr
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