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reprise exposé texte 12: révoltes en Sicile

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Message par bernie Lun 30 Mar - 9:05

Je ne souhaitais pas mettre en ligne mon exposé, parce qu'il était plus que pas top, donc vous pouvez trouver ici une reprise avec les questions que M. Stein nous a poser.

Nature du document?

Il s'agit d'un abrégé, or l'agrégé est une copie. Cette copie s'inspire de Tite-Live qui a fait un travail énorme sur le sujet. L'autre auteur qui parle bien des révoltes serviles en Sicile est Diodore de Sicile.

Quelle est l'horizon des esclaves en se soulevant? A quoi sont-ils destinés?

En se soulevant, l'unique destinée des esclaves est la croix, la mort autrement dit. Alignés, tous cloués, la seule chose qui peut les sauver c'est le manque de bois pour construire ces croix.

Quelle genre de guerre se révèle être la révolte des esclaves?

LA révolte des esclaves pourrait être qualifiée de guerre révolutionnaire qui consiste à regrouper le maximum d'individu pour lutter contre un même adversaire. Donc au final, pour faire simple, on ne laisse pas le choix aux esclaves. Ils doivent se révolter.

Quel est l'objectif principal de ces révoltes?

Le but principal de ces esclaves est de durer dans le temps pour retarder le moment où ils seront crucifiés.

A qui profite la guerre?

Elle profite aux gros propriétaire. (Si quelqu'un pouvait m'aider, parce que je n'ai pas eu le temps de noter l'explication de M. STEIN, merci d'avance)

Quel est le prix d'un esclave?

Ce qui définit qu'on prenne soin d'un esclave, qu'on s'en serve bien, c'est son prix. Or, à l'époque des révoltes, la valeur intrinsèque d'un esclave est très faible, en raison de leur nombre sur le marché.

Quel est le lien entre un esclave et son maître?

L'affectif vis-à-vis d'un esclave est différent selon la distance à laquelle se trouve le maître. Par conséquent, plus l'esclave est loin du maître, plus l'affranchissement est difficile car un lien d'affectivité n'a pu s'établir entre ces deux hommes, en ce sens où, les conditions de vie sont difficiles et que la bureaucratie est trop importance pour parvenir à l'affranchissement.

Peut-on parler d'une classe des esclaves?

Oui au sens weberien du sens, non au sens marxiste car les esclaves n'ont pas choisis de l'être, pour faire simple il n'y a pas de conscience de classe.
bernie
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Message par Minos Lun 30 Mar - 22:07

Compléments sur les Guerres serviles républicaines

Pour commenter ce texte de Florus, la première question à se poser est à quoi s’attendent les esclaves qui se soulèvent. La réponse est simple, c’est la mort, de préférence sur la croix, peine particulièrement douloureuse (agonie lente) et infamante, puisqu’il est impossible aux maîtres d’être conciliants, puisque cela encouragerait les autres esclaves à se soulever à leur tour.

Question suivante : pourquoi alors se soulever s’il n’y a rien à attendre d’autre ? Réponse : la vie actuelle ne vaut pas la peine d’être vécue et il vaut mieux tenter sa chance pour en profiter encore un peu. Les soulèvements sont donc d’abord liés aux très mauvais traitements subis par les esclaves en Sicile. Cela explique la férocité des combats : aucune reddition n’est possible.

Question d’après : pourquoi ces mauvais traitements ? Un esclave est un investissement et il y a deux manières pour faire travailler un esclave : le knout ou l’intéressement. Sa valeur intrinsèque est donc proportionnelle à son prix initial et à sa productivité. Or en pleine phase de conquêtes en Orient, le marché est saturé en esclaves prisonniers de guerre et autres déportés : les prix sont donc faibles. Ceux de Sicile dont il est question travaillent ensuite dans des grandes propriétés, or ces exploitations sont par nature extensives, rendements et productivité y sont donc faible de toute manière. Par ailleurs les maîtres sont souvent romains ou italiens, déléguant la gestion des exploitations proprement dites à des affranchis ou à d’autres esclaves qui défendent d’abord leurs intérêts propres.

La guerre que mènent les esclaves n’est pas une « guerre révolutionnaire », ce serait anachronique. Mais la tactique adoptée y ressemble un peu en ce sens que les révoltés exercent une pression très forte sur les autres esclaves pour qu’ils les rejoignent (l. 36-37). En effet plus ils seront nombreux, plus longtemps ils pourront résister aux autorités et survivre. La technique est facile à imaginer : on massacre les esclaves qui ne veulent pas rejoindre le mouvement, et, pour les autres, on les contraint à s’en prendre à des libres captifs : il n’y a alors plus de retour possible en arrière. Ce passage montre d’ailleurs que les esclaves siciliens ne sont pas unis dans cette affaire. Ce serait donc une erreur de voir ces soulèvement comme une forme de « lutte des classes ».

Pourquoi la guerre dure-t-elle si longtemps ? Il y a accumulation de plusieurs raisons :
• Les esclaves soulevés n’ont plus rien à perdre, ils se battent donc le dos au mur.
• Le terrain sicilien est montagneux et se prête bien à la défensive.
• Les Romains sont en permanence prisonniers de leurs conceptions de esclavage et sous-estiment donc la résistance adverse (alors que beaucoup de ces insurgés sont d’anciens soldats).
• L’insurrection est d’abord une affaire privée qui ne concerne pas les autorités centrales, ces dernières ne réagissant qu’une fois le phénomène devenu important.
• Rome est souvent aux prises avec des guerres lointaines de grande envergure et négligen donc les affaires siciliennes.
• Les magistrats romains, préteurs et consuls, veulent de la gloire : pas possible dans une guerre avec des esclaves, donc aucun cadre ne veut y aller.
• Les citoyens romains qui doivent partir en guerre veulent y récupérer du butin : rien à attendre en Sicile puisque les captifs ne pourront pas être réduits en esclavage et devront être exécutés. Pas possible de piller non plus : déjà fait par les esclaves et en plus c’est une terre romaine !
• Les seuls qui « profitent » de ces campagnes contre les esclaves sont les propriétaires qui récupèrent leurs terres : pas très engageant de se battre dans cette unique perspective…

Bref, le texte permet d’apercevoir les grandes transformations économiques qui affectent la Sicile et l’Italie à l’époque de la conquête ainsi que les conséquence sociales qui découlent de l’importation massive d’esclaves dans ces espaces. L’esclave n’est peut-être qu’un facteur de production, mais faire venir des centaines de milliers de personnes en Sicile et Italie ne pouvait pas ne pas avoir de conséquences.

La situation générale des esclaves ruraux, toujours diffcile, ne s’améliorera que lentement quand la valeur des esclaves remontera et quand les Romains seront moins durs.
Minos
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