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Fin cours 1 du 29/09/09

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Message par Lefebvre Sabine Mer 7 Oct - 10:37

Jeunes gens,

Voici donc la fin du cours que je vous avais promis.
Le CM 2 arrive le plus vite possible, une fois que j'aurai regagné mon domicile. Je vous tiens au courant, par le forum, mais le secrétariat sera aussi informé.

Mais continuez à travailler REGULIEREMENT, avec V. Gentil. J'ai mis dans le déroulé du cours, quelques remarques de travail, ainsi que des compléments bibliographiques. Je vais voir si je peux aussi mettre des cartes ou des images !

Je reste à votre disposition par mail, que certains parmi vous ont déjà utilisé. Cela me permettra de rester en contact avec vous.

je serai plus bavarde par la suite, mais il me faut gagner la gare !

A très bientôt !

Sabine Lefebvre




2009/2010 - L3 - CM 1



Conquérir l’Occident.
D’une conquête non volontaire dans le cadre des guerres puniques à la conquête rationnelle des territoires occidentaux





BIBLIOGRAPHIE

J. M. DAVID, La république romaine de la deuxième guerre punique à la bataille d’Actium (218-31), Nouvelle Histoire de l’Antiquité, 7, Paris, 2000.
E. DENIAUX, Rome de la Cité-Etat à l’Empire. Institutions et vie politique, coll. Carré Histoire-Hachette, Paris, 2001.
Cl. NICOLET, Rome et la conquête du monde méditerranéen. 2/ Genèse d’un empire, Nouvelle Clio 8bis, Paris, 1978.
A. PIGANIOL, La conquête romaine, PUF, coll. Peuples et civilisations, Paris, 1974.
D. ROMAN, Rome : la république impérialiste (264-27 av. J.-C.), ed. Ellipses, Paris, 2000.
M. SARTRE et A. TRANOY, La Méditerranée antique (IVe siècle av. J.-C. / IIIe ap. J.-C.), coll. Cursus, Paris, 1990.


INTRODUCTION


I. LA CONQUETE OBLIGEE : QUELQUES RAPPELS

A. ROME ET CARTHAGE : LE PARTAGE DE L’OCCIDENT

1. Les possessions de chacun : le résultat de la Première guerre punique (264-241)

a) Présentation des deux antagonistes

b) La Ière Guerre punique 264-241

2. La politique romaine au cours du IIIe siècle av. J.-C.

B. LA SECONDE GUERRE PUNIQUE ET LA MAIN MISE SUR LA PENINSULE IBERIQUE (218-202)

BIBLIO
L. CURCHIN, Roman Spain. Conquest and assimilation, Londres, 1991 = España romana. Conquista y asimilación, Madrid, 1996.

1. La rupture du traité : l’affaire de Sagonte

* Le siège de Sagonte en 219 Cf poly

2. Les étapes de la guerre (218-201)

3. Le bilan : la Péninsule ibérique devient romaine

C. LA TROISIEME GUERRE PUNIQUE : LA FIN DU RIVAL (149-146 AV. J.-C.)

1. Le déclenchement de la guerre

2. Les étapes du conflit

3. Le bilan : l’Afrique devient romaine

Biblio

P. A. FEVRIER, Approches du Maghreb romain, I. Pouvoirs différences et conflits, Aix, 1989.

⇒ Conclusion


II. PROTEGER L’EMPIRE ROMAIN

A. LA TRANSALPINE OU AIDER SES AMIS

BIBLIO

Ch. DELAPLACE et J. FRANCE, Histoire des Gaules (VIe av. J.-C. / VIe ap. J.-C.), Coll. Cursus, Paris, 1995.
C. EBEL, Transalpine Gaul. The emergence of e roman province, Leyde, 1976.

1. La situation de Marseille, amie et alliée du peuple romain

a) Marseille alliée de Rome

b) Les difficultés

2. L’intervention romaine

3. Un nouveau territoire romain


⇒ Conclusion

B. LA GUERRE DES GAULES : COMMENT DEVENIR LE DEFENSEUR DE ROME

1. La situation gauloise

2. Un homme « désintéressé » : César

3. Une conquête rapide, en plusieurs phases

C. LES GUERRES CIVILES : L’OCCIDENT, TERRAIN DE JEU DES IMPERATORES


Il convient de se replacer ans le cadre de la guerre civile entre Pompée et César (49-44 av. J.-C.), que nous n’avons pas raite l’an dernier. Je vous rappelle qu’une chronologie avait été distribuée, j’espère que vous l’avez conservée !

Plusieurs dates sont importantes :
• 49 le Rubicon (petit fleuve italien, limite du pomerium) est franchi ; Marseille, cité cliente de Pompée ET de César refuse d’ouvrir ses portes à ce dernier qui l’assiège et la vainc ; César poursuit les légats de Pompée en Péninsule ibérique et est vainqueur à d’Ilerda.
• 48 César poursuit Pompée en Grèce ; la bataille de Pharsale voit la victoire de César, puis Pompée qui a fuit est assassiné en Egypte par Ptolémée
• 47 César qui a rejoint Alexandrie, en profite pour mener une guerre contre Pharnace en Asie
• 46 Il poursuit es Pompéiens dirigés par Caton d’Utique en Africa Vetus et les bat à Thapsus
• 45 Enfin, il traque les fils de Pompée en Péninsule ibérique et les bat à Munda

Remarque : il est très portant de localiser les sites occidentaux sur une carte !

1. La consolidation de la frontière africaine en 46 av. J.-C.

La poursuite de la guerre civile en Africa conduit César à affronter des Pompéiens qui tiennent le gouvernement provincial, qui disposent d’une armée de 10 légions autour d’Utique, capitale provinciale et de l’aide de Juba I de Numidie, à qui est promis une partie du territoire romain ( !!!) si les Pompéiens sont victorieux.
Les Césariens disposent eux du soutien surtout moral des colons installés dans la province depuis la guerre de Rome contre Jugurtha : il s’agissait des vétérans de Marius, oncle par alliance de César [cf. vos cours de L2], mais aussi des Gétules, peuple local, de 12 légions. César pratique de plus une politique de terre brûlée.

La bataille de Thapsus, le 6 février 46 av. J.-C. est un défaite cuisante pour les Pompéiens, César mettant en place une stratégie brillante. Caton se suicide à Utique.

Cette victoire permet la création d’une nouvelle province : l’Africa nova est organisée sur le territoire du roi numide. Bocchus II partisan de César se voit confier un royaume en Maurétanie. Les villes fidèles sont remerciées, les autres sont punies. Des villes sont fondées avec des institutions romaines [cf. cours postérieur]. Il s’agit d’une véritable installation romaine. Les voisins ne sont plus les sujets d’un royaume puissant, démantelé, mais de multiples petites tribus. César transforme le sens de l’engagement de Rome en Afrique, œuvre qui est poursuivie par Auguste.

Très vite, les deux provinces d’Africa sont unies pour n’en former qu’une, vers 41 av. J.-C., ce qui est confirmée en 27 av. J.-C.

2. Les échecs de l’ambition : une œuvre inachevée ?

César connaît cependant des échecs :

• César et la Bretagne
En prolongement de la conquête de la Gaule, César fait deux tentatives en Bretagne.
- en août 56 : sans aucun résultat
- en 54 : une nouvelle expédition est organisée : il obtient plusieurs ralliements, mais même si César considère que le Sud a été conquis, cela ne correspond pas à la réalité.

• César et la Germanie
Les Germains constituent une population rude et vaillante : en 55, César franchit le Rhin et obtient en 54/53 quelques victoires. Ainsi, il installe les Ubiens, peuple, fidèle et rallié dans la région de Cologne.
Mais César laisse une situation tendue avec le risque d’alliances entre tribus germaines autour des Trévires.

3. César et la Lusitanie

Les parties conquises sont fidèles à Rome, mais il existe encore des zones non contrôlées au Nord-Ouest, région montagneuse et difficile à contrôler, d’où des attaques sporadiques peuvent être menées.

César a été propréteur en Ultérieure en 61 av. J.-C., il mène alors une campagne contre les peuples lusitaniens, dans la région du Douro, jusqu’à La Corogne. Mais la guerre civile nuit à la concrétisation de cette pacification.
César fait preuvre de clémence envers les conquis, il donne le droit de cité romaine [cf. cours postérieur].
Mais la totalité de la Péninsule n’est pas encore conquise.


III. LA CONQUETE REVENDIQUEE

A. REGULARISER LES FRONTIERES : LE PLAN AUGUSTEEN

1. Auguste et la Péninsule ibérique


Le Nord-Ouest reste en dehors de la romanité mais sans aucune gène pour la circulation. Mais cette situation pose problème :
•: plusieurs triomphes sur l’Hispania ont déjà été célébrés, alors que la conquête n’était pas terminée !
• il fallait éviter la contamination de la révolte de peuples courageux et belliqueux se réfugiant dans la montagne (les Picos de Europa)

Le prince s’investit personnellement : il est à Tarraco en janvier 26 av. J.-C. Ce séjour est important pour la naissance du culte impérial [Cf. cours postérieur]. Mais Auguste tombe malade.

Les campagnes se déroulent sur presque 10 ans :
• en 26/25 : Auguste commande personnellement 3 légions ; il considère la campagne comme terminée et licencie les vétérans. La fondation d’Augusta Emerita (Mérida) se place dans ce contexte. Auguste rentre à Rome courant 24.
• mais les indigènes continuent à combattre les Romains
• en 19 : la situation est très tendue ; Auguste envoie son gendre et bras droit Agrippa. Ce dernier remet en ordre les légions découragées ; la victoire est acquise, tout comme la pacification de la Péninsule ibérique.

2. Auguste et les Alpes

Les régions alpines sont une région difficile d’accès, peuplée de multiples peuples, dangereux, localisés dans les vallées. Au départ, Rome se désintéresse de la région, qui est cependant un lieu de passage très fréquenté comme le dit Appien.

Auguste met un plan en place, comprenant bien la situation ; il organise une stratégie payante, en plusieurs campagnes, qui débutent en 25 et se terminent en 14 av. J.-C.
En 25 se place la fondation d’Augusta Praetoria (Aoste) : il s’agit d’une colonie de vétérans où un arc a été retrouvé : il s’agit du 1er foyer de civilisation romaine

44 peuples sont vaincus et soumis. La victoire est marquée par deux monuments :
• le trophée de la Turbie
• l’arc de Suse

Les territoires sont organisés en province, ce qui permet une romanisation lente de la population. Le royaume de Cottius, allié de Rome garde une certaine autonomie : cependant le roi est assimilé à un fonctionnaire romain jusqu’à mort du fils de Cottius en 63 ap. J.-C. : le royaume devient alors une province.
4 provinces petites et morcelées sont crées, contrôlant les voies ; elles sont romanisées tardivement.

3. L’échec de la Germanie

En 37 av. J.-C., Agrippa mène des opérations sur le Rhin et met en place un programme de développement du réseau routier, appliqué dans les années suivantes.
En 16/15 av. J.-C., Auguste décide de porter la frontière jusqu’à Elbe et jusqu'au Danube où des opérations militaires ont lieu au même moment. Il envie la gloire militaire de César et veut porter Rome jusqu'aux limites de l’univers.
Les campagnes de Drusus de 12 à 9 av. J.-C. permettent d’atteindre le Weser et l’Elbe. MAIS la conquête n’est pas bien établie : tous les ans les légions se replient sur le Rhin car il leur est impossible d’hiverner dans le territoire germain.
Les généraux suivants (Tibère de 9 à 6 av. J.-C puis après 4 ap. J.-C., en particulier) ne connaissent pas de résultats marquants. ET l’échec retentissant de Varus en 9 ap. J.-C. conduit le prince à revoir la politique germaine. Auguste consolide rive gauche Rhin
• En 11 quelques opérations de Tibère sont menées sur la Lippe pour reconstruire les bases détruites
• en 12 Germanicus prend la tête des légions du Rhin mais il a ordre de ne rien faire ! [cet ordre ne s’applique pas à vous !!!!!]

B. CLAUDE, GRAND CONQUERANT

1. Le royaume de Maurétanie

a) Situation particulière du royaume client de Juba II et Ptolémée


En 46 av. J.-C., César confie le territoire maurétanien :
• Bocchus roi de Maurétanie orientale
• Bogud roi de Maurétanie occidentale
Mais en 38 av. J.-C. ,Bogud pro-antonien est chassé par Bocchus pro-octavien qui laisse Tingi à Octave et règne seul sur Maurétanie. En 33, Bocchus II meurt sans héritier : le royaume est administré par Rome avec la fondation de colonies, mais sans en faire province car cela est prématuré.

En 25 av. J.-C., Auguste remet le territoire à Juba II, puis à son fils Ptolémée en 23 ap. J.-C., tous deux étant dans la main de Rome. C’est un moyen d’adapter le monde tribal à la civilisation romaine en prenant le roi comme relais et modèle. L’urbanisation se développe. Les deux princes, ont été élevés à Rome : Juba II est l’époux de Cléopâtre Séléné, fille de Cléopâtre et de Marc Antoine.

b) La mort de Ptolémée et ses conséquences

Caligula et Ptolémée ont été élevés ensemble, mais le prince fait arrêter le roi en 40 sous des prétextes fallacieux. [ L'histoire est assez amusante, enfin pas pour Ptolémée ...]
Un fonctionnaire de Ptolémée, Aedemon se révolte contre Rome qui veut accaparer le territoire. Il dit vouloir venger son maître. Il organise une révolte dans la partie occidentale et est sans doute en contact avec les Musulames en Numidie ; mais la révolte a un faible impact sur la population.

c) Annexion et organisation des Maurétanies

Caligula envoi un légat avec 2 légions, et la révolte est écrasée avant la mort de Caligula. Mais la victoire est mise sur le compte de Claude, Caligula subissant une abolitio memoriae.
Une 2ème campagne a lieu sous Claude (au pouvoir depuis janvier 41) : il mène une expédition dans le Sud contre les Maures, avec une véritable exploration du désert.
2 provinces sont crées :
• la Maurétanie Tingitane autour de Tingi (Tanger)
• la Maurétanie Césarienne autour de Caesarea (Cherchel)

2. La conquête de la Bretagne : suite et fin ?

Plusieurs tentatives ont été faites sous Auguste en 28, 27 av. J.-C., sous Tibère puis sous Caligula, en raison de problèmes locaux avec les tribus.

Claude utilise les préparatifs de Caligula avec 5 légions ; en 43 les troupes envahissent la Bretagne. Claude arrive pour la prise de Camulodunum : il ne reste que 16 jours !
Les ralliements de nombreux peuples qui obtiennent le statut d’alliés permettent d’obtenir une paix relative. Des camps et des fortins sont installés pour le contrôle des voies de communication.

C. LES ULTIMES MODIFICATIONS

1. Les Flaviens et la Germanie


A la mort de Néron, le limes (frontière) est en inadéquation entre le vœu des princes (revendication de la souveraineté au-delà du Rhin qui est un rêve) et la réalité (une armée insuffisante).
Certes Corbulon, général de Claude soumet les Chauques et les Frisons qui sont passés sous protectorat romain. Le canal Meuse-Rhin est creusé et des forts avancés sont organisés.
Mais Néron ne fait rien, plus occupé par l’Orient.

Le projet de Germania Magna est abandonnée : depuis les Julio-claudiens, coexistent les 2 districts militaires de Germanie avec des troupes permanentes. Ils sont placés sous le commandement d’un légat de légion.
Mais la disparition réelle du rêve de Germania Magna vers l’Elbe conduit Rome a fixer la frontière au Rhin, frontière réorganisée dans le cadre du limes. Il s’agit de construire une frontière rationnelle, en particulier en ce concerne l’angle rhéno-danubien comblé entre le Rhin et le Neckar.
[Cf des cartes].

L’organisation provinciale revient à Domitien : en 83 l’offensive contre les Chattes est une réussite mais / des problèmes surgissent ailleurs : le prince doit revenir à la politique défensive de son père Vespasien.
Il maintient 6 légions en Germanie
Entre 90 et 96, il continue à réduire l’angle Rhin-Danube, dans la zone des Champs Décumates
2 provinces de Germanie sont alors organisées :
• la Germanie Supérieure, autour de Mayence, auquel on adjoint les Helvètes, les Séquanes et les Lingons
• la Germanie Inférieure, autour de Cologne

Sous les Antonins, la politique flavienne de romanisation se poursuit. Des forts sont construits sous Antonin le Pieux. Le limes permet de tenir les Barbares hors de l’Empire en les contrôlant.
Cependant à la fin du IIe siècle, les migrations des peuples de l’Europe centrale sont repoussés : le limes tient bon.

2. Les Antonins et la Bretagne

Après une révolte [cf. cours postérieur], la province est reprise en main de façon militaire sous les Flaviens, et l’œuvre d’urbanisation se poursuit sous les premiers Antonins.

Le mur d’Hadrien est lié à des troubles dès 117 ap. : après un voyage d’Hadrien en 122, le mur est construit comme étant la frontière définitive de Bretagne au Nord.
Un peu plus tard, le mur d’Antonin est construit plus au nord après 143, en raison de mouvements de troupes en Ecosse.
Des troubles vers 155 conduisent à un repli au mur Hadrien et à ‘abandon du mur d’Antonin. Les tribus multiplient les attaques à partir des années 160’.

3. Les Sévères et les provinces occidentales

La Bretagne sévérienne est réorganisée après des attaques barbares et la défaite de Clodius Albinus en 197 ap. J.-C. : elle est séparée en 2 sous Caracalla ou fin Septime Sévère, chacune avec 2 légions.
Une campagne de Septime Sévère et Caracalla est menée de 208 à 211.

La Numidie est créée dans la partie occidentale de l’Afrique proconsulaire sous Septime Sévère vers 198-200, avec Lambèse comme capitale. Cette ville abrite depuis le début du 2e siècle la 3e légion Auguste.
Le limes africain est consolidé par Q. Anicius Faustus, entre 196/197 et 201 en Numidie : des avant postes bien en avant des fermes et des localités habitées depuis le Ier s.


CONCLUSION

La partie occidentale de l’empire romain a atteint son apogée. Il va s’agir de le maintenir dans cet état, en le protégeant.
Les principes de la conquête ont évolué depuis la création de la province de Sicile. Le passage de la République à l’Empire est visible dans les motivations qui ont animer les dirigeants de l’Empire.

Lefebvre Sabine
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Date d'inscription : 28/03/2009

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